mardi 10 janvier 2012

Midnight Movie : Zombies, cinéma et prétention

Parce que toute la magie créée par Anne Rice a été détruite par Twilight et ses nombreux copieurs, je ne commenterai pas de livres portant sur les vampires. Les zombies, par contre, ça va encore. Malgré que la sortie de Vivants de Marion Isaac me fasse croire que ce n’est qu’une question de temps avant que les morts-vivants subissent le même sort.
Puisque je suis une lectrice naïve et que je fais encore confiance aux belles promesses des quatrièmes de couverture, je me suis procuré Midnight Movie de Tobe Hooper (oui, oui, le créateur de Massacre à la tronçonneuse) et Alan Goldsher.
Résumé de quatrième de couverture : Un réalisateur de films d’horreur, Tobe Hooper, assiste à la projection de son premier film lors d’un festival de seconde zone. Ce film oublié, écrit et tourné par Tobe lorsqu’il avait 15 ans, n’a jamais été projeté en public.
Très vite, les spectateurs sont victimes de phénomènes étranges, effrayants, à la limite de l’inconcevable. Leurs amis sont également touchés. Et les amis de leurs amis… le phénomène se propage à toute vitesse, et les cadavres s’accumulent dans l’Amérique entière.
Tobe Hooper comprend alors que, pour arrêter cette épidémie, il devra remonter aux origines de ce film maudit, ce film qu’on n’aurait jamais dû projeter à minuit.
Un réalisateur de film d’épouvante connu, qui publie un roman du même genre, c’est intrigant! Mais qu’il en soit le héros et que la terreur arrive par une de ses créations, j’hésite entre prétention et auto-promotion. De façon à peine voilée, Hooper est décrit sous son meilleur jour et l’histoire est parasitée de commentaires tels que : «Regardez, c’est le mec de Massacre à la tronçonneuse!» Bref, c’est tellement bourré de complaisance que je suis étonnée que ce roman ne s’intitule pas «Tobe Hooper sauve le monde!»
Le livre n’est cependant pas sans qualité. L’écriture cinématographique des auteurs est très vivante : grande quantité de dialogue, peu de description, plusieurs narrateurs que l’on lit comme des voix off. Plusieurs supports narratifs originaux tels que des blogues, des forums, des tweets et des articles de journaux apportent des dimensions supplémentaires à l’œuvre. Ponctué d’humour noir, le texte comporte de nombreuses références savoureuses à des classiques du cinéma d’horreur.
Là s’arrêtent les qualités de ce roman. Après de nombreux rebondissements inutiles servant uniquement des scènes gores, les protagonistes utilisent des moyens illogiques et ridicules pour contrer l’épidémie de zombies. Puis, le lecteur est laissé sans explication quant à la nature du désastre zombiesque (comme si les auteurs avaient manqué d’imagination…) avec en prime un punch final cliché (d’ailleurs décris dans mon précédent billet Les punchs finals dont on se passerait) qui tombe comme un bloc de béton sur une pile de luminaires en verre.

4 commentaires:

  1. J'ai été tenté de l'acheter quand je l'ai vu en librairie lundi dernier. Je crois que j'ai bien fait d'être raisonnable.

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  2. Nous savons au moins pourquoi ce livre a été publié....bien que la raison reste ma foi, désolante.

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  3. Mmm, ça ne semble pas très glorieux, ça...

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  4. non en effet ce n'est pas le meilleur achat à faire en 2012!

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