jeudi 19 janvier 2012

Necrophilia/ Cimetière Père-Lachaise


Vous est-il déjà arrivé de dévorer un livre tout en sachant très bien qu’il n’est pas bon? Par «bon» je veux dire bien écrit et structuré. C’est exactement ce qui m’est arrivé à la lecture de Necrophilia de Mia Cage (Éditions Nuit d’avril, 2005). Ce roman ne passera pas à l’histoire, mais il a suscité chez moi un vif intérêt. Lorsqu’un tel phénomène survient, je me pose la question : qu’est-ce qui fait que ça marche?
Dans le cas de Necrophilia, c’est d’abord X, la personnage principale, Laurène, médecin légiste, qui est rendue sympathique et même familière au lecteur grâce aux interruptions où elle se parle à elle-même. Tels le petit ange et le petit diable que nous avons sur chaque épaule, elle se juge ou s’encourage, toujours dans un langage coloré. 

Ensuite, et surtout, c’est le lieu où se déroule la plus grande partie de l’histoire qui pousse à continuer la lecture : le cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Je connaissais l’existence de ce cimetière, notamment grâce à Lestat le vampire de Anne Rice, mais je ne m’y étais jamais vraiment attardé. Par contre, les descriptions qu’en fait Mia Cage sont si séduisantes que j’ai poussé plus loin les recherches.

Inauguré en 1804, le cimetière du Père-Lachaise s’étend sur une colline, ses allées entrecoupées d’escaliers serpentant dans un jardin grandiose. Immense, 439 300 m2, il est l’un des plus grands cimetières intra-muros du monde. Il contient plus de 70 000 tombes (dont plusieurs sont grandioses) parsemées parmi les 5 300 arbres. Des milliers de personnalités connues y sont enterrées notamment : Jim Morrison, Édith Piaf, Molière, Lafontaine, Chopin, Oscar Wilde, Proust et honoré de Balzac. 

Je me suis perdue durant de nombreuses minutes parmi les photos disponibles sur le web. En voici quelques-unes :





Si le cimetière du Père-Lachaise pique votre curiosité autant que la mienne, je vous invite à découvrir le site officiel, où une visite virtuelle est offerte :

Les connaissances acquises lors de la lecture d’un roman le gravent encore plus profondément dans votre mémoire. L’information et l’histoire s’en trouvent reliées. Un jour, quand je visiterai ce magnifique cimetière, je penserai certainement à Necrophilia.

7 commentaires:

  1. Ah Anne-Marie, dire que j'ai été deux fois en France sans rendre visite à ce cimetière... Tu me fais regretter ma négligence...

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  2. Sacrilège!!! Quoi qu'il y a tellement de belles choses à voir dans ce pays, c'est comprenable ;)

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  3. Bon!! Il va falloir que j'y retourne juste pour admirer ce cimetière. J'espère qu'on peut y aller pendant la nuit.. ooooooohhhh

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  4. Le livre était suffisamment bien écrit et structuré pour remporter un prix littéraire (sous un autre titre) et rafler d'excellentes critiques de la part de personnes dont c'est effectivement le métier (D-Side magazine, Yozone, Encre Noire, Fantastic Report, Underground Society, lefantastique.net, Le journal de Civray...). Il semblerait que ce morceau de littérature fantastique ne vous laisse pas totalement indifférente, ce qui remet légèrement en cause votre jugement un peu simpliste. Mia Cage...

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  5. Y a-t-il quelque chose de plus pathétique que d'être auteure et de chercher les critiques sur soi-même pour ensuite les contester? Personellement, je suis entièrement d'accord avec cette critique et elle est loin d'être simpliste. Si comme vous dites (et là je m'adresse à Mia Cage) des supposés CONNAISSEURS vous ont donné de bonnes critiques, il y a deux raisons possible: 1- Ils ont vraiment aimé 2- Ils vous connaissent et, connaissant vos réactions plus qu'à chier face à la critique, ont préféré vous faire de bons commentaires. Quoiqu'il en soit, tout écrivain devrait d'abord et avant tout tenter de plaire au lecteur (et à soi-même évidemment). Si vous tentez seulement de séduire les CONNAISSEURS, on comprend maintenant pourquoi votre livre se vend moitié prix dans plusieurs librairies!

    --> Comme ça peut être décevant de connaître les réactions des auteurs. On se rend compte qu'on a absolument rien en commun et on s'en désintéresse totalement.

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  6. Madame Cage,

    Tout bon auteur sait qu’une fois un livre publié il ne lui appartient plus. Comme le dit Umberto Ecco, « le texte est une machine trouée » et le lecteur remplit les trous avec ses impressions et le système de signes qui lui est propre de par ses expériences. Ainsi, un livre peut plaire à quelqu’un comme déplaire complètement à un autre. C’est un principe qu’il faut accepter lorsqu’on écrit.
    Pour vous défendre (ce qui est particulièrement mal vu de la part d’un auteur, je vous le rappelle), vous me dites que vous avez remporté un prix. Je connais suffisamment le milieu pour vous dire que dans ce genre de concours, dans ce cas-ci un concours pour les auteurs en devenir, les juges sont très conciliant puisqu’il s’agit d’un premier roman. J’ai travaillé en tant que critique littéraire pour un site web réputé au Québec et je ne suis pas sans savoir, pour l’avoir vécue, que les critiques sont TRÈS adoucies. C’est un monde de mensonge. À ce sujet, je vous invite justement à lire mon billet sur la critique artistique.
    Pour terminé, je tiens à dire que j’ai lu une quantité de livres plus qu’impressionnante et que votre roman qui présente une finale enfantine et déjà-vu mille fois ( je fais une feinte, je me tasse et le méchant tombe) est plutôt faible. En effet, j’ai su apprécier ses qualités au niveau de l’ambiance ce qui fait que Necrophilia ne m’a pas laissée trop indifférente. Faire la part entre ce que l’on a aimé et moins aimé ne constitue pas un raisonnement simpliste.
    Si les lecteurs qui comptent pour vous ne sont que les critiques (favorables de surcroît), je vous recommande de cesser de vous googler vous-même.

    Anne-Marie Bouthillier

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  7. Après ma lecture de cette critique, j'avais un certain intérêt à lire ce livre. Après avoir lu votre réaction à cette critique, je n'ai plus du tout envie de le lire! Dommage...

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