dimanche 10 février 2013

Les irritants de la lecture



Rien n’est parfait, on se plait bien à le dire. Cela s’applique également à la lecture, même s’il s’agit justement du moyen d’évasion par excellence des petits tracas. Outre les classiques qui exaspèrent tous les lecteurs, soit l’excès de détails et de descriptions, les longueurs et les redondances, voici un palmarès des situations qui  font soupirer mon âme critique.

1.       Les rêves

D’aussi loin que je me souvienne, la description des rêves des protagonistes m’a toujours exaspérée. Le plus souvent, je saute ces pages, qui sont rarement utiles à la compréhension de l’histoire. «C’est pour développer plus en profondeur la psychologie du personnage», me répondrez-vous. La peur, l’angoisse, les désirs secrets, etc. peuvent pourtant être représentés de multiple façons efficaces et plus subtiles sans avoir recours à un délire de l’inconscient du héros. En plus de ralentir le rythme de l’histoire, ces rêves ne sont pour moi qu’un trip d’auteur ou une technique cheap pour augmenter le nombre de pages.

2.       Le détail essentiel

Dans le premier quart du roman, l’auteur place souvent une description ou une explication d’une certaine machine, une habitude particulière ou encore un fait spécial. L’emphase y est souvent glissée dans une situation où elle ne le mérite pas. Ce détail n’est pas mis en évidence pour rien, vous pouvez être assuré qu’il sera utilisé en contexte extrême. Une bombe va exploser et le seul moyen de l’arrêter est de manœuvrer la fameuse machine mentionnée plus tôt; ce qui  permettra d’identifier le tueur, c’est cette connaissance de son horaire particulier, etc. Toujours facile à repérer pour un bon lecteur, ce cher détail, trop souvent souligné avec maladresse, tue complètement la surprise.

3.       Beau pétard

La beauté est devenue tout ce qu’il y a de plus ennuyant en littérature, c’est une vraie maladie! La femme aimée, créature céleste dont la beauté inspire les poètes du monde entier, apparaît pratiquement dans un halo de pureté et incarne la plus belle chose que le héros n’a jamais vue. J’exagère un peu, mais lorsqu’un personnage féminin présente un pouvoir d’attraction, sa beauté fait toujours l’unanimité et frôle la perfection. Pourtant, les défauts sont une des clés de la vraisemblance. Pour ma part, je m’attache plus facilement à la différence, aux personnages marquants par leur originalité et leur complexité.

4.      « Sans le savoir, ils n'étaient pas au bout de leurs peines...»

Les chapitres qui se terminent de cette façon me font systématiquement lever les yeux au ciel. Pourquoi cette précision, cet indice sur la suite de l’histoire? Si l’auteur n’a rien trouvé de mieux que cette vielle technique pour donner envie de tourner la page, son pouvoir d’écriture éprouve de graves lacunes!

4 commentaires:

  1. Bien d'accord pour les rêves (et le reste, mais particulièrement les rêves). Ça m'emmerde quand les gens me racontent les leurs dans la vraie vie, alors imagine dans un livre...

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  2. LOL! Quoique, je réussis à tolérer ces trucs relativement bien personnellement! :)

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  3. Moi aussi je saute allègrement par-dessus les scènes de rêves, et pour les mêmes raisons que toi.

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