dimanche 27 janvier 2013

Lectures du mois de Janvier




Magic Cottage, James Herbert, Bragelonne, 2010
Je précise en partant que je ne suis pas une fan de James Herbert, auteur britannique connu pour ses bestsellers Les Rats et Crickley hall. Ma motivation s’est toujours noyée dans l’océan de détails qu’il juge bon de partager et ma patience se diluait dans les nombreux chapitres qui lui sont nécessaires pour planter le décor de l’intrigue. Je me suis laissé tenter par Magic Cottage en raison de son petit nombre de pages, fait qui laisse croire que cette fois Herbert ira droit au but et c’est heureusement le cas. Répondant à l’appel de la campagne, Mike et Midge tombent sous le charme de Gramarye, un cottage situé sur une route éloignée. Début classique, pensez-vous, et pourtant, il ne s’agit pas d’une histoire de fantôme, mais plutôt de magie! Le couple profite des bonnes vibrations de la maison – très contagieuses pour le lecteur, d’ailleurs-jusqu’à ce que les Synergistes, membres d’une secte établie à quelque pas dans la forêt, viennent polluer les énergies. Le rythme est lent, ce qui permet de s’imprégner de l’atmosphère tantôt féérique, tantôt lugubre. L’originalité des péripéties vécue par les locataires et le dénouement où les éléments se déchaînent apportent beaucoup de points à cet auteur que j’ai d’abord boudé.
La machine à écrire la mort, Ryan North, Mathew Bernardo et David Malki! , fleuve noir, 2012
Imaginez une machine qui peut identifier, sans erreur possible, la cause de votre mort. Une seule goutte de votre sang et elle recrache un petit morceau de papier où est inscrit un simple mot, par exemple : «noyade» ou «cancer». Et si une telle chose existait réellement, comment réagirions-nous? La réponse est multiple et déborde de potentiel. Ryan North, Mathew Bernardo et David Malki! l’ont compris, recueillant, grâce à un concours sur internet, 54 nouvelles basées sur ce concept. Elles comportent toutes des visions originales de la forme que prendrait la société en réaction à la machine à écrire la mort et jouent avec l’ironie d’une façon sadique. J’ai eu un plaisir fou à découvrir les récits cachés sous des titres intrigants tels que «légumes», «guimauve en feu», «rien» et «?» ! Ce recueil noir provoque son lot de réflexions : comment réagirais-je si j’obtenais « suicide», «assassiné par un ami» ou « fausse couche» ?

Troisième humanité, Bernard Werber, Albin Michel, 2012
Durant les quatre jours qu’il m’as fallu pour lire Troisième humanité, deux inconnus m’ont abordé dans les transports en commun pour me demander s’il s’agit bien du dernier Werber. De nos jours, c’est un fait inusité digne de mention! Les fans de l’auteur retrouveront avec joie la famille Wells, vu pour la première fois l’excellente trilogie les fourmis ainsi que les traditionnels extraits de l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Ce premier tome d’une nouvelle série s’intéresse à l’humanité avant la nôtre, celle du présent et finalement à celle du futur. Sous la menace d’une troisième guerre mondiale, le gouvernement français décide de financer les projets de deux scientifiques, soit la féminisation et la réduction de l’espèce humaine, afin de la rendre plus forte et résistante . Ces quelque 600 pages contiennent un généreux cocktail de science, d’espionnage, de mysticisme et d’explosions qui plaira à un grand éventail de lecteur.

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