samedi 18 janvier 2014

Des mesures extrêmes pour attirer les lecteurs



Des éclaboussures sanglantes entre les rayons de livres, un homme, affublé d’un tablier de cuir noir dépèce une bête, armé d’un long couteau tranchant. Nous ne sommes pas dans un film d’horreur, mais bien à la Central Resource Library, une bibliothèque d’Overland Park, aux États-Unis, où a eu lieu une démonstration orchestrée par un boucher, à l’occasion de l’activité «Des bouchers et de livres». Alors qu’au Québec naissent des méga-bibliothèques, telle la bibliothèque Marc Favreau, adaptées aux nouveaux besoins des lecteurs (livres numériques, wi-fi gratuit, permission de discuter et manger dans certaines zones), les lieux culturels américains utilisent des mesures insolites et pas toujours de bon goût pour attirer les lecteurs.

              Ainsi, en plus de leur service de prêts habituel, de plus en plus de bibliothèque offrent la location d’outils, comme des perceuses et des scies, de télescopes et de microscopes, des compteurs électriques et des instruments de musique! Des activités telles que des tournois de bowling sur console Wii, des stages de paysagisme et des démonstrations de pêche à la mouche, des cours de zumba et de Pole dancing (!) ne sont plus incongrues entre les murs des institutions du savoir.

Dans une bibliothèque de l’Illinois a même eu lieu une journée spéciale sur le thème de Star Wars où les enfants ont pu participer à de nombreux jeux en compagnie de bénévoles costumés en soldat de l’Empire et visiter une reconstitution de la cantina Mos Eisley. Toujours dans le genre happening, des humoristes se produisent sur les pelouses des établissements et plus de 300 performances du groupe Harry and the Potters, dont les chansons sont directement inspirées de la saga Harry Potter, ont ravi les spectateurs entassés entre les livres.                     

Ces mesures extrêmes semblent fonctionner : la dernière enquête de l’Institute of Museum and Library Services démontre une augmentation de la fréquentation des bibliothèques. Par contre, l’histoire ne dit pas si la jeune fille en sueur sortant du cours de danse poteau a emprunté des livres avant de quitter les lieux…

2 commentaires:

  1. J'aime bien l'idée des déguisements à la Star Wars, mais la danse au poteau, c'est autre chose...

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  2. Très douteux, n'est-ce-pas! Il ne faudrait quand même pas complètement dénaturer le lieu, c'est inquiétant!

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