Magic Cottage, James Herbert, Bragelonne, 2010
Je précise en partant que je ne
suis pas une fan de James Herbert, auteur britannique connu pour ses
bestsellers Les Rats et Crickley hall. Ma motivation s’est
toujours noyée dans l’océan de détails qu’il juge bon de partager et ma
patience se diluait dans les nombreux chapitres qui lui sont nécessaires pour
planter le décor de l’intrigue. Je me suis laissé tenter par Magic Cottage en raison de son petit
nombre de pages, fait qui laisse croire que cette fois Herbert ira droit au but
et c’est heureusement le cas. Répondant à l’appel de la campagne, Mike et Midge
tombent sous le charme de Gramarye, un cottage situé sur une route éloignée.
Début classique, pensez-vous, et pourtant, il ne s’agit pas d’une histoire de
fantôme, mais plutôt de magie! Le couple profite des bonnes vibrations de la
maison – très contagieuses pour le lecteur, d’ailleurs-jusqu’à ce que les
Synergistes, membres d’une secte établie à quelque pas dans la forêt, viennent
polluer les énergies. Le rythme est lent, ce qui permet de s’imprégner de
l’atmosphère tantôt féérique, tantôt lugubre. L’originalité des péripéties
vécue par les locataires et le dénouement où les éléments se déchaînent
apportent beaucoup de points à cet auteur que j’ai d’abord boudé.
La machine à écrire la mort, Ryan North, Mathew Bernardo et David
Malki! , fleuve noir, 2012
Imaginez une machine qui peut
identifier, sans erreur possible, la cause de votre mort. Une seule goutte de
votre sang et elle recrache un petit morceau de papier où est inscrit un simple
mot, par exemple : «noyade» ou «cancer». Et si une telle chose existait
réellement, comment réagirions-nous? La réponse est multiple et déborde de
potentiel. Ryan North, Mathew Bernardo et David Malki! l’ont compris, recueillant,
grâce à un concours sur internet, 54 nouvelles basées sur ce concept. Elles
comportent toutes des visions originales de la forme que prendrait la société
en réaction à la machine à écrire la mort et jouent avec l’ironie d’une façon
sadique. J’ai eu un plaisir fou à découvrir les récits cachés sous des titres intrigants
tels que «légumes», «guimauve en feu», «rien» et «?» ! Ce recueil noir provoque
son lot de réflexions : comment réagirais-je si j’obtenais « suicide»,
«assassiné par un ami» ou « fausse couche» ?
Troisième humanité, Bernard Werber, Albin Michel, 2012
Durant les quatre jours qu’il m’as fallu pour
lire Troisième humanité, deux
inconnus m’ont abordé dans les transports en commun pour me demander s’il s’agit
bien du dernier Werber. De nos jours, c’est un fait inusité digne de mention!
Les fans de l’auteur retrouveront avec joie la famille Wells, vu pour la
première fois l’excellente trilogie les
fourmis ainsi que les traditionnels extraits de l’Encyclopédie du savoir relatif et absolu. Ce premier tome d’une
nouvelle série s’intéresse à l’humanité avant la nôtre, celle du présent et
finalement à celle du futur. Sous la menace d’une troisième guerre mondiale, le
gouvernement français décide de financer les projets de deux scientifiques,
soit la féminisation et la réduction de l’espèce humaine, afin de la rendre
plus forte et résistante . Ces quelque 600 pages contiennent un généreux
cocktail de science, d’espionnage, de mysticisme et d’explosions qui plaira à
un grand éventail de lecteur.
Ah sirop Werber me tente beaucoup.
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