Rien n’est parfait, on se plait
bien à le dire. Cela s’applique également à la lecture, même s’il s’agit
justement du moyen d’évasion par excellence des petits tracas. Outre les
classiques qui exaspèrent tous les lecteurs, soit l’excès de détails et de
descriptions, les longueurs et les redondances, voici un palmarès des
situations qui font soupirer mon âme
critique.
1. Les rêves
D’aussi loin que
je me souvienne, la description des rêves des protagonistes m’a toujours
exaspérée. Le plus souvent, je saute ces pages, qui sont rarement utiles à la
compréhension de l’histoire. «C’est pour développer plus en profondeur la
psychologie du personnage», me répondrez-vous. La peur, l’angoisse, les désirs
secrets, etc. peuvent pourtant être représentés de multiple façons efficaces et
plus subtiles sans avoir recours à un délire de l’inconscient du héros. En plus
de ralentir le rythme de l’histoire, ces rêves ne sont pour moi qu’un trip d’auteur ou une technique cheap pour augmenter le nombre de pages.
2. Le détail essentiel
Dans le premier
quart du roman, l’auteur place souvent une description ou une explication d’une
certaine machine, une habitude particulière ou encore un fait spécial. L’emphase
y est souvent glissée dans une situation où elle ne le mérite pas. Ce détail n’est
pas mis en évidence pour rien, vous pouvez être assuré qu’il sera utilisé en
contexte extrême. Une bombe va exploser et le seul moyen de l’arrêter est de manœuvrer
la fameuse machine mentionnée plus tôt; ce qui permettra d’identifier le tueur, c’est cette
connaissance de son horaire particulier, etc. Toujours facile à repérer pour un
bon lecteur, ce cher détail, trop souvent souligné avec maladresse, tue
complètement la surprise.
3. Beau pétard
La beauté est
devenue tout ce qu’il y a de plus ennuyant en littérature, c’est une vraie
maladie! La femme aimée, créature céleste dont la beauté inspire les poètes du
monde entier, apparaît pratiquement dans un halo de pureté et incarne la plus
belle chose que le héros n’a jamais vue. J’exagère un peu, mais lorsqu’un
personnage féminin présente un pouvoir d’attraction, sa beauté fait toujours l’unanimité
et frôle la perfection. Pourtant, les défauts sont une des clés de la
vraisemblance. Pour ma part, je m’attache plus facilement à la différence, aux
personnages marquants par leur originalité et leur complexité.
4. « Sans le savoir, ils n'étaient pas au bout de leurs peines...»
Les chapitres qui
se terminent de cette façon me font systématiquement lever les yeux au ciel.
Pourquoi cette précision, cet indice sur la suite de l’histoire? Si l’auteur n’a
rien trouvé de mieux que cette vielle technique pour donner envie de tourner la
page, son pouvoir d’écriture éprouve de graves lacunes!
Bien d'accord pour les rêves (et le reste, mais particulièrement les rêves). Ça m'emmerde quand les gens me racontent les leurs dans la vraie vie, alors imagine dans un livre...
RépondreSupprimerQu'est-ce que j'ai ri!
RépondreSupprimerJ'adore ;)
LOL! Quoique, je réussis à tolérer ces trucs relativement bien personnellement! :)
RépondreSupprimerMoi aussi je saute allègrement par-dessus les scènes de rêves, et pour les mêmes raisons que toi.
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